jeudi 7 mars 2013

Quelques articles sur Le coeur de l'homme de Jón Kalman Stefansson et actualités diverses

Et voilà qu'arrive mars... traduction en cours, journées qui filent à toute allure, etc.  Et hop, voilà qu'arrive mars avec un peu de douceur dans l'atmosphère. 

Demain, Mulhouse pour le Festival sans nom avec mon grand ami Árni Þórarinsson dont j'interpréterai les propos. Le dernier opus d'Arnaldur Indridason a reçu un accueil tout à fait mérité du public comme de la presse, j'ai suivi cela d'assez loin : solitude "traduisante" oblige... 

Ah oui, un autre livre paru dont je parlerai d'ici quelques jours : Deuil, de Guðbergur Bergsson, publié aux Editions Métailié mérite la plus grande attention! C'est un très beau texte sur la vanité de l'existence humaine et sur ce qui reste après nous... un presque rien d'une valeur inestimable, inaltérable et tellement éphémère. Ce n'est pas très joyeux, mais bon, le titre ne laisse pas entendre autre chose...

Je voulais parler ici du Coeur de l'homme de Jon Kalman, mais faute de temps - pour l'instant - je laisse la voi(x)e libre à trois autres personnes qui ont écrit de bien beaux articles que j'ai négligé trop longtemps de mettre ici.

Nils C. Ahl dans le Monde des livres du jeudi 22 février et Maurice Mourier dans La quinzaine littéraire de la seconde quinzaine de février.
On trouvera aussi l'article paru dans l'Humanité sous la plume de Muriel Steinmetz :L'âme de l'Islande écrite sur la neige, par Muriel Steinmez





4 commentaires:

Anne a dit…

J'ai visité l'Islande à plusieurs reprises et j'aime beaucoup ce pays sauvage. Mais je n'arrive pas à me repérer géographiquement...Vik est au sud, alors que dans la Tristesse des Anges ce village semble situé au nord...Merci d'éclairer ma boussole si possible, et au niveau temporel également ! En 1989, au fond des pistes de l'intérieur des terres ou au fond de certains fjords, certaines descriptions auraient pu s'appliquer... les romans se situent auparavant,mais quand ?

Eric Boury a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Eric Boury a dit…

Eh bien, il existe effectivement un village dénommé Vik (qui signifie Baie) sur la côte sud de l'Islande, mais il n'a rien à voir avec le Vik de la trilogie de Jon Kalman, laquelle se déroule entièrement dans les Fjords de l'Ouest. Pour ce qui est de l'époque, quelques indices historiques disséminés dans le texte permettent de situer l'action à la toute fin du 19ème siècle (Zola écrit et a publié un texte retentissant qui s'est vendu à plus de cent mille exemplaires, trouve-t-on dans Entre ciel et terre) Il me semble donc que nous sommes à l'époque de la parution de L'Assommoir. L'Islande n'a pas encore acquis l'autonomie de 1918, mais le roi danois lui a déjà accordé la constitution de 1874. Ce ne sont que quelques points de repère, mais il y en a sans doute quelques autres dans les trois volumes. Cela dit, il ne faut pas perdre de vue que les lieux nommés en islandais ont un caractère avant tout emblématique (ainsi, Eyri, la langue de terre est sans doute, mais seulement sans doute, le vieux coeur de la ville d'Ísafjörður)mais il serait abusif d'affirmer qu'il s'agit indubitablement de cette ville-là, ce serait aller contre la volonté même de l'auteur qui n'a pas voulu nommer le gamin, son personnage principal, et ne nomme les lieux que, bien souvent, en fonction d'une configuration générale imaginaire - inspirée du réel - mais imaginaire tout de même. Il est à mon avis vain de vouloir suivre les errances du gamin et de Jens le postier, vain de vouloir visualiser les lieux décrits autrement que par ce que disent les mots, ce que dit le texte. L'important est de se laisser porter par la langue et de se dire que voilà : ça se passe en Islande, c'est entre ciel et terre et entre ciel et ciel, c'est aussi ici et maintenant, ou cela pourrait être. J'espère avoir éclairé un peu votre lanterne. Mes amitiés à vous, Eric

Stephanie a dit…

Alors moi, je ne me suis pas posé la question pour Vik, car j'ai cru remarquer qu'il y avait plusieurs lieux en Islande qui portaient le même nom.
Mais en revanche, je me suis interrogé sur Sléttueyri. Je viens de regarder, et alors je ne m'étais pas imaginé que ça puisse se trouver sur Hornstrandir. Cela me rend le lieu d'autant plus fascinant, de savoir qu'il est abandonné. Même s'il est vrai qu'on peut considérer que les lieux de l'action n'existent pas puisqu'on est dans l'imaginaire, et que volontairement l'auteur reste dans le flou.
Cela me fait penser à Flatey, autre lieu quasi déserté par ses habitants et qui se trouve être l'endroit où se déroule un autre roman islandais que je lis en ce moment ...
En tous cas, j'ai eu beaucoup de mal à rouvrir un livre après Le Coeur de l'homme. Il est de ces livres comme ça, qu'on a du mal à lâcher. C'est vraiment celui que j'ai préféré parmi les 3.
Jon Kalman me paraissait un peu "opaque", j'ai découvert qu'il n'en est rien en lisant le dossier qui lui est consacré dans le matricule des anges. J'ai hâte que l'on puisse découvrir d'autres de ses textes en français ...