Une mine de connaissances et de références, travail de longue haleine de mon amie Hanna Steinunn THORLEIFSDÓTTIR qui, depuis des années, répertorie l'ensemble des traductions de l'islandais parues en français. Un travail simplement essentiel !!
Le blog d'Eric Boury, traducteur littéraire
"Sá sem ekki lifir í skáldskap lifir ekki af hér á jörðinni." Halldór Laxness, Kristnihald undir Jökli. "Celui qui ne vit pas en poésie ne saurait survivre ici-bas." Halldór Laxness, Úa ou Chrétiens du glacier. (Traduction : Régis Boyer)
vendredi 28 août 2020
jeudi 12 mars 2015
Stage de traduction littéraire organisé par le Collège européen des traducteurs littéraires de Seneffe
Une amie traductrice me signale ce stage qui aura lieu en Belgique au château de Seneffe entre le 5 et le 19 avril. Le programme est plus qu'alléchant. Hélas, je n'y serai pas puisqu'à cette date, je serai en Islande.
Vous trouverez toutes les informations nécessaires ICI
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vendredi 14 février 2014
Voici déjà une semaine qu'est paru le dernier opus d'Arnaldur Indridason aux Editions Métailié. Un beau livre, une belle histoire, peuplée de personnages très attachants comme toujours avec Arnaldur. Le personnage ambigu de Marion Briem est magnifique d'humanité et son histoire d'amour avec Kristin est d'une grande justesse. Une fois de plus, les critiques sont élogieuses et le roman les mérite amplement.
Je signale aussi la parution en poche chez Folio du Cœur de l'homme de Jon Kalman Stefansson. L'ensemble de cette magnifique trilogie (Entre ciel et terre, La tristesse des Anges et Le cœur de l'homme) est désormais disponible en français à un prix plus que raisonnable !
samedi 28 décembre 2013
jeudi 12 décembre 2013
L'Islande, par Michel Sallé.
Après ces longs mois de silence...
Voilà qui est alléchant...
Un livre sur l'Islande, par Michel Sallé, aux éditions Karthala.
Présentation de l'éditeur.
Voilà qui est alléchant...
Présentation de l'éditeur.
De plus en plus de touristes visitent l’Islande de nos jours, attirés par sa nature exceptionnelle qui, derrière une image d’unicité, est façonnée par une multitude de paysages. Si ces mêmes touristes s’intéressaient aux habitants de l’île, ils se demanderaient alors comment 320 000 personnes ont pu atteindre un tel niveau de vie sur une île perdue au milieu de l’Atlantique Nord, sans ressources naturelles autres que le poisson et la possibilité récente de fabriquer de l’énergie bon marché ?
Comment sont-ils arrivés à disposer d’un réseau routier de bonne qualité sur plus de 100 000 km² (1/5 de la France) ; à entretenir un système scolaire et universitaire performant, ou encore à bénéficier d’un système sanitaire leur donnant une espérance de vie parmi les plus élevées au monde ? Ce livre tente d’apporter des réponses à ces questions, à travers l’histoire, la géographie, la culture et la vie économique et politique de l’île.
Les Islandais ont certes récemment défrayé la chronique économique victime d’une crise financière d’une extrême brutalité, qui a semblé mettre à nu la fragilité de l’île. Pourtant, force est de reconnaître que les Islandais ont su trouver une sortie de crise qui était loin d’être prévue… Cela n’a d’ailleurs pas été la seule difficulté rencontrée par les habitants de cette île à travers l’histoire, comme le retrace ici l’auteur, bien que les soixante dernières années aient été une période de forte expansion économique où le niveau de vie a, au moins, égalé celui des Français.
Ces soixante « glorieuses » locales viennent après une très longue période noire, allant du XIIIe siècle au début du XXe, faite surtout d’épidémies et de misère, faisant chuter la population islandaise à la fin du XVIIIe siècle, à moins de 30 000 personnes, totalement oubliées du reste du monde, pas loin de connaître le même sort funeste que les établissements créés au Groenland par ses ancêtres vikings.
Que s’est-il passé, que se passe-t-il aujourd’hui, pour que de tels résultats soient obtenus ? Peut-on déceler des spécificités liées à l’histoire, ou au faible nombre de la population, à sa nature qui s’impose à tous, ou à d’autres facteurs à découvrir ? Indépendamment des succès économiques, une démocratie comme l’islandaise peut-elle fonctionner comme celle des autres pays occidentaux, aux plans politique ou social ?
Michel Sallé se pose ces questions depuis près de 50 ans, et essaye à travers cet ouvrage de trouver des réponses, tout en décrivant cette île exceptionnelle, qui attire souvent pour sa nature unique, mais qui fascine toujours pour l’histoire, le quotidien et la vie des populations qui y ont vécu à travers le temps.
jeudi 11 juillet 2013
Voilà une nouvelle qui risque d'en intéresser plus d'un et plus d'une. Un beau livre.
L’Islande dans l’imaginaire est à paraître en août 2013
Actes du colloque de Caen (21-22 novembre 2008). Études réunies et présentées par Hanna Steinunn Thorleifsdóttir et François Émion.
Collection Symposia.
Collection Symposia.

SOURCE :Presses universitaires de Caen
On trouvera la table des matières sur le site des Presses universitaires de Caen ou en cliquant directement sur le lien : TABLE DES MATIERES.
mardi 25 juin 2013
Deuil, Article de Cécile Pellerin
A lire, cet article élogieux sous la plume de Cécile Pellerin à propos de Deuil de Gudbergur Bergsson sur le site Actualitte.com
Je suis heureux de voir Gudbergur comparé à Haneke, il y a longtemps que j'avais fait le rapprochement... Ah oui, à propos de Haneke, justement, j'ai vu sa mise en scène du Cosi fan tutte vendredi dernier sur ARTE. J'ai toujours beaucoup aimé cet opéra et la vision de Haneke m'a bien plu. On peut voir la version intégrale ici... J'en conviens, tout cela n'est pas très islandais, mais il n'y a pas que l'Islande, dans la vie, il y a aussi les alternances du coeur :)
Cosi fan tutte, Mozart, version de Haneke diffusée sur ARTE
Mais voici l'article concernant DEUIL de Gudbergur Bergsson, publié aux Editions Métailié :
Mourir, cela n'est rien, mourir, la belle affaire... Mais vieillir...oh vieillir!
Je suis heureux de voir Gudbergur comparé à Haneke, il y a longtemps que j'avais fait le rapprochement... Ah oui, à propos de Haneke, justement, j'ai vu sa mise en scène du Cosi fan tutte vendredi dernier sur ARTE. J'ai toujours beaucoup aimé cet opéra et la vision de Haneke m'a bien plu. On peut voir la version intégrale ici... J'en conviens, tout cela n'est pas très islandais, mais il n'y a pas que l'Islande, dans la vie, il y a aussi les alternances du coeur :)
Cosi fan tutte, Mozart, version de Haneke diffusée sur ARTE
Mais voici l'article concernant DEUIL de Gudbergur Bergsson, publié aux Editions Métailié :
Mourir, cela n'est rien, mourir, la belle affaire... Mais vieillir...oh vieillir!
Un vieil homme seul attend la mort.
Parfois il se raconte, parfois c'est un narrateur extérieur qui mène le
récit. Cet homme n'a pas de nom. Il est sans doute un homme ordinaire,
anonyme, sans destinée particulière puisque condamné à mourir, de toutes
façons. Le quotidien qu'il raconte (« 22 décembre, l'année n'a aucune importance »)
ou qui est raconté n'impressionne pas, semble figé, presque ritualisé.
Un non-événement. A travers ces lignes, un grand silence, de l'ennui,
comme si finalement rien ne se passait plus désormais dans cette vie,
presque déjà « morte ». Si le sifflement de la bouilloire sur la
gazinière ne rythmait pas les instants qui passent, comme un souffle
(voire un râle) respiratoire, on pourrait croire que cet homme est déjà
mort.
Veuf depuis longtemps, son existence a perdu sens et il ne la mène plus que pour mieux parvenir à son échéance et s'en libérer. « Plus il vieillit, plus il s'accroche à la vie, même s'il ne fait rien pour prolonger la sienne. » Sans
distractions désormais, il est dans un état d'inaction, où les
mouvements deviennent rares et minimalistes. Chaque geste est lent,
mesuré, presque sans effet. Il a déjà cessé de vivre sans pour autant
être encore mort, comme enfermé dans un sas, contraint par une mémoire
et une lucidité qui défaillent et un corps délesté de toute force
musculaire ; presque prêt à lâcher prise pour disparaître. Et c'est ce « presque »,
cette mise en œuvre du processus de destruction, cet état intermédiaire
que l'on nomme « déchéance » qui forment l'ensemble de ce récit âpre,
violent, impitoyable mais extrêmement réaliste. « Les gens fouinent
dans les plis de la maladie et de la déchéance. Il y a quelque chose qui
les attire, une puanteur, odeurs de sueur, de pied, haleine fétide,
odeur d'urine, ce qui nous attend : la vieillesse. »
En attendant la mort, le vieil homme se
souvient, lorsque sa mémoire fonctionne, et évoque des souvenirs
imprécis sur son épouse, sa déchéance rapide et le deuil qui suivit (la
mort est rarement digne), sur sa relation particulière aux femmes, sur
son voisin, son travail, ses enfants. De vagues réminiscences parfois si
confuses qu'on ne sait plus exactement si le vieillard rêve. Entre
veille et sommeil, ne sachant plus s'il fait jour ou si c'est la nuit,
il se raconte, la raison troublée, sans cohérence véritable si ce n'est
qu'en égrenant son passé, il se rapproche de sa mort et cela le contente
et l'apaise.
Pétri de solitude, il a perdu l'habitude
de parler et sa voix chevrote et s'éraille à force de ne plus servir.
Car vieillir c'est aussi souffrir d'être de plus en plus seul et cela
est parfois bien plus redoutable que la mort. Finalement, il n'a pas
peur de mourir, s'en amuse même, avec provocation et crudité, comme pour
déstabiliser le lecteur car selon lui, la solitude, souvent renforcée
par la tristesse et la mélancolie, la douleur et l'angoisse rend bien
plus malade et c'est une véritable injustice que de devoir survivre à
celui qu'on aime et que de devoir supporter son souvenir le temps qu'il
reste à vivre. « Ce qui l'envahissait n'était pas la dépression,
mais cette malédiction afférente à la vieillesse ; ce n'était ni la
nostalgie, ni les regrets, mais simplement la mélancolie sous sa forme
la plus pure […] Cette forme se déversait sur lui pour l'inonder. »
Entre poésie et philosophie, grâce une écriture resserrée, une précision des mots, un sens épuré de la description, Gudbergur Bergsson
délivre une vision de la vieillesse, certes expurgée de tout
sentimentalisme mais imprégnée d'une émotion profonde, très belle qui
n'est pas sans rappeler le film de Mikael Haneke, « Amour ». « Nous
devînmes dépendants l'un de l'autre. Je savais que je ne me
débarrasserais d'elle qu'à ma mort ou à la sienne. Après avoir compris
que c'est dans le malheur qu'on est le plus unis. »
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