samedi 19 mai 2012

UN PETIT BILLET D'HUMEUR CONTRE LA POLITIQUE CLIENTELE DE LA SNCF (que j'affectionne pourtant beaucoup et depuis toujours...)

Madame, Monsieur,
J'ai acheté aujourd'hui plusieurs billets sur le site voyages-sncf.com sans trop de problèmes, si ce n'est qu'il faut à chaque nouveau billet refaire entièrement la procédure de paiement. C'est un peu fastidieux, mais bon, on y survit.
Tout à l'heure, j'avais besoin de prendre un billet Caen-Paris pour le 20 juillet et là, on ne me propose que des trains avec correspondance par Rennes (71€40 et 5H34 de voyage) ou par Rouen (38€40 et 3H25 de voyage) alors que la ligne Paris-Caen existe - si, si, je vous assure, je le sais pour l'avoir prise un certain nombre de fois. J'ai tenté à cinq ou six reprises de refaire la manoeuvre avec à chaque fois le même résultat...
Un peu agacé, j'ai ensuite essayé de joindre la gare de Caen... Le numéro figurant dans l'annuaire électronique des pages jaunes, élégamment surtaxé à 0,34 centimes d'euros la minute ressemble franchement à une plaisanterie : impossible d'avoir une VRAIE PERSONNE au bout du fil, même en payant, et assez cher. Je serais ravi que vous puissiez transmettre ces quelques observations aux têtes pensantes qui conçoivent le site de la SNCF. Je trouve tout bonnement insupportable d'être confronté à cette politique de relation clientèle tout à fait désastreuse. J'ai toujours préféré le train et, comme le disait jadis, votre slogan : Avec la SNCF, tout est possible! (Le slogan a d'ailleurs été réutilisé plus tard par certains qui nous ont montré que, franchement, tout l'était!) Je crois que je vais opter pour polluer un peu plus notre jolie planète en me rendant à Paris en voiture (2H30 par la route) plutôt que de payer une somme astronomique en passant par Rennes ou Rouen... Tiens, il est étrange qu'on ne me propose pas de passer par Marseille ou par Moscou.
Je me souviens avec une certaine nostalgie de l'époque antédiluvienne où Internet n'existait pas, je dis bien, une certaine nostalgie car Internet peut être un outil merveilleux. A cette époque, j'appelais parfois la gare de ma ville pour avoir les horaires des trains qu'un homme ou une femme avec un petit accent du sud de la France me débitait sans rechigner. C'est vrai, cela prend du temps, ça coûte de l'argent, mais c'est cela, une société HUMAINE! Et les gens veulent vivre avec des gens, pas avec des robots et des voix stéréotypées, fussent-elles élégantes...
Je publie cette lettre aujourd'hui sur mon blog qui n'a rien à voir avec la SNCF, mais avec la littérature et espère que mon agacement ne vous aura pas trop perturbé. En tant que personne, j'aime avoir des relations avec des personnes et non avec des voix féminines plutôt jolies mais un peu plates, enregistrées sur répondeur et surtout, en tant qu'USAGER et NON, client, comme il est à la mode de le dire, j'aime savoir que je peux compter sur les trains français pour me conduire à destination sans me balader à travers la France voire l'Europe entière - entendez-moi bien, je n'ai rien contre les voyages, loin de là, mais tout de même, il faut rester raisonnable. 
Bien cordialement,
Eric Boury


René Char, Lettera amorosa

Pour changer un peu de la littérature islandaise... Ce week-end, ultime relecture de Deuil de Guðbergur Bergsson, livre magnifique, rude, âpre, mais essentiel à paraître chez Anne-Marie Métailié au début 2013, quelques corrections de copies, organisation de l'été pour la famille et, pour se reposer et rêver un peu, quelques mots avec René Char : 
"Parfois j'imagine qu'il serait bon de se noyer à la surface d'un étang où nulle barque ne s'aventurerait. Ensuite, ressusciter dans le courant d'un vrai torrent où tes couleurs bouillonneraient.
Nos paroles sont lentes à nous parvenir, comme si elles contenaient, séparées, une sève suffisante pour rester closes tout un hiver ; ou mieux, comme si, à chaque extrémité de la silencieuse distance, se mettant en joue, il leur était interdit de s'élancer et de se joindre. Notre voix court de l'un à l'autre ; mais chaque avenue, chaque treille, chaque fourré la tire à lui, la retient, l'interroge. Tout est prétexte à la ralentir.
Souvent, je ne parle que pour toi, afin que la terre m'oublie.
Ce n'est pas simple de rester hissé sur la vague du courage quand on suit du regard quelque oiseau volant au déclin du jour."

Lettera amorosa
. René Char
Illustrations de Georges Braque et Jean Arp
Poésie/Gallimard.

mardi 8 mai 2012





Il y a une semaine, le nouvel opus d'Arnaldur est sorti en librairie. Plongé dans ma traduction du moment - le prochain livre d'Árni Þórarinsson est une merveille - j'ai négligé d'alimenter mon blog. Voici quelques petites choses pour les amateurs d'Arnaldur : 


Ici, un article bel de Sabrina Champenois dans Libération :  

Le point fjord, par Sabrina Champenois de Libération


Là,  un cercle Polar islandais enregistré au festival Quais du Polar à Lyon. Christine Ferniot et Michel Abescat reçoivent l'écrivain Arnaldur Indridason  - traducteur, Eric Boury.  


Et là, une rareté, une interview filmée d'Arnaldur qui n'accepte que très rarement ce genre de chose :





 
Et là, un article de Philippe Lemaire sur le blog polars du Parisien :

La muraille de lave par Philippe Lemaire