
Vous trouverez la présentation de l'éditeur ici : http://www.gaia-editions.com/index.php?option=com_content&view=article&id=325:testament-des-gouttes-de-pluie-le&catid=12:catalogue-general&Itemid=6
Voici aussi ce qu'en dit le critique littéraire et traducteur Philippe Bouquet qui a beaucoup aimé le livre. MERCI à lui pour ce texte :
Einar Már Guðmundsson : Le Testament des gouttes de pluie, Gaïa, 2008, traduit de l’Islandais par Eric Boury.
"On croyait que le « réalisme magique » était la spécialité des latino-américains, mais quand un Islandais s’y met ce n’est pas mal non plus et il nous donne un livre aussi beau que son titre (et que sa couverture !). Il convient cependant de mettre en garde ceux qui n’admettent pas qu’on raconte une histoire en « remontant la pente » au lieu de la descendre (au point qu’on se croit parfois dans Tristram Shandy tant on remonte à Hérode à propos du moindre événement) et qu’elle n’ait pas de fin, que la pluie tombe horizontalement (parfois rouge sang, si elle ne s’envole pas, et en telle quantité qu’elle finit par créer un véritable déluge) et qu’une tempête s’apaise en un instant comme elle s’est levée. Ce livre n’est pas pour eux. Pour les autres, en voici la recette (partielle) : un sellier qui picole en compagnie de quelques « petits » pêcheurs ; un pasteur qui a du mal à écouter sa femme qui veut lui raconter son rêve ; un gardien de jardin des plantes qui s’aventure au-delà du carré des simples ; un coiffeur qui fait le ménage en grand dans sa boutique ; un chauffeur qui a perdu un orteil (lequel a été avalé par une pierre) ; un contremaître privé de son pantalon et de son slip par enchantement ; des gens qui habitent des pierres… Ajouter quelques ratons laveurs, cuire à feu doux dans un moule informe mais bien structuré, et servir chaud. Ne pas oublier la sauce : une langue magnifique qui alterne phrases courtes (parfois deux ou trois mots) et longues périodes de dix voire quinze lignes dans lesquelles le lecteur est ballotté comme au cours d’une partie de rafting sur un torrent alpestre et dont il sort ébloui et étourdi. Un humour cocasse traverse le livre de bout en bout et lui donne une saveur tout à fait particulière. N’oublions pas non plus le travail du traducteur, sans lequel ce livre ne serait pas un tel enchantement de lecture, il est à la hauteur du reste. Avis aux amateurs."
Philippe Bouquet